Cuneo (1)
Dimanche 4 août 2019
On laissé San Costanzo pour arriver à Cuneo (Coni ou Couni en français) , Cuni (en piémontais).
Cuneo est à 12 km (au Nord-Est) de Peveragno et à 45 km (au Nord) du Col de tende.
Notre visite commence par la Piazza (Place) Galimberti jadis appelée ''Piazza Nizza''.
« La Piazza Galimberti, l'immense place rectangulaire et place centrale de Cuneo, la plus grande place en Europe. »
« Cuneo est équipée de porches couverts les plus longs en Europe. On peut partir de l’extrémité du Corso Nizza, en traversant la place Galimberti, pour rejoindre la Via Roma et la parcourir entièrement et ainsi traverser de bout en bout tout le cœur de ville sans jamais être à découvert. »
Le début de la via Roma et au loin le Corso Nizza.
Il est déjà 17h et comme la ville est très étendue, on va visiter principalement la via Roma.
« La Via Roma, située dans le centre ancien, est un axe historique médiéval, depuis toujours bordé de galeries commerçantes, aux arches voûtées en ogive, blanchies à la chaux, désormais réservé aux piétons. Beaucoup de façades restaurées offrent d’artistiques voire malicieux trompe-l’œil. »
''Duomo-Cattedrale Madonna del Bosco'' (XIIIè-XIXè siècle)
« Presque au début de la via Roma, la cathédrale Santa Maria del Bosco est complètement encastrée dans les immeubles de la rue. La façade monumentale néo-classique, typique du Risorgimento, alignée sur ses voisines, se présente en temple grec antique. Le narthex forme un retrait. »
''Casa Ghibaudo de Pistolesa'' (XVIè siècle)
« Ce bâtiment est le résultat de l’union de deux édifices très différents entre eux, par leurs caractéristiques de construction, de typologie et d’organisation, qui occupent le lot gothique situé au coin de via Roma et via Peveragno. L’ensemble architectonique est caractérisé par la présence massive de la maison tour, autrefois située en position angulaire entre les deux rues, qui était la première façade de l’hôtel lorsque via Roma n’avait pas d’arcades. »
« L’édicule votif est dédié au Bienheureux Angelo Carletti, ici représenté en contemplation du Crucifix, qu’il soutient dans la main gauche. »
''Casa Fantino'' (XVIIIè - XIXè siècle)
« Cet édifice, situé au coin de via Peveragno, est le témoignage de l’importance progressive assumée par le dessin ornemental en clef décorative dans le bâtiment, dont la fonction, ainsi que celle de la couleur, est de seconder la structure de la façade, en en soulignant nettement chaque élément qui la caractérise. La polychromie, en effet, permet de mettre en évidence l’embasement et la corniche, d’adopter des bordures simples et des frises sobres autour des ouvertures des différents étages de la Maison.»
''Casa Miraglio Tua'' (XVIè siècle)
« La Maison Miraglio et la Maison Tua sont deux bâtiments déjà attestés au XVe siècle, à consistance volumétrique différente, à l’origine tous les deux avec trois étages au-dessus de l’étage à arcades et un seul accès piéton commun sur via Caraglio.
Les façades des deux immeubles ont été traitées de façon à les unifier en adoptant une décoration picturale originale. La surface est recouverte d’ un décor géométrique remontant à la fin du Moyen Âge où s’ensuivent, grâce à une gradation et une alternance savantes, les couleurs blanche et noire, dans une structure décorative exclusivement picturale.
La restauration récente a fait émerger une fresque murale votive (entre les balcons du 1er étage, pas très visible sur la photo) de la fin du XVIIIe siècle représentant la Sainte Vierge qui soutient l’Enfant-Jésus. »
''Casa Dalbesio'' (XIVè-XVè siècle)
« La Maison Dalbesio est l’un des nombreux cas où l’enlèvement de l’enduit a confirmé la présence d’une structure de la fin du Moyen-Âge, sur la façade de la manche à arcades donnant sur via Roma. Au-dessus de l’ample arc en ogive du porche, la façade présente la succession de deux étages définis par deux frises, à consistance et décoration différentes. La frise inférieure était à l’origine formée d’un large bandeau d’arcatures légèrement aiguës, surmonté par des bordures en saillie continues ou décorées. La frise supérieure, par contre, consiste en une simple bande en losanges entre deux files de bordures lisses. Les quatre fenêtres à une seule ouverture à arc ogival, actuellement bouchées, se détachent majestueuses sur le fond en stuc marmorino. Celles du premier étage sont fermées vers le haut par une double archivolte de briques intercalée par des décorations en losanges. »
''Casa Quaglia'' (XVIè siècle)
« La décoration de ce bâtiment peint à fresque avec une profusion de motifs symboliques, héraldiques, chevaleresques et courtois, témoigne de commettants ouverts à une culture allégorique et profane, allant au-delà des frontières régionales. La vaste surface peinte à fresque a été réalisée en 1508, peut-être par Gio Marti, artiste toscan.
Le récit pictural se développe autour de ce qui reste de deux larges fenêtres Renaissance en terre cuite, ayant à leurs côtés des figures de sibylles sinueuses et emblématiques. Au-dessus de l’ouverture du premier étage il y a un écusson, avec au centre une licorne blanche sur fond rouge, l’emblème de la riche et puissante famille Brizio. L’insertion de nouvelles ouvertures a causé la perte de portions importantes de la structure picturale première, en rendant difficile la lecture de l’ ensemble. »
''Palazzo Pellegrino di Castelnuovo'' (XVIIè – XVIIIè siècle)
« Cet ensemble architectonique était la demeure de la noble famille Pellegrino, originaire de Peveragno, dont Giovanni, s’étant établi à Cuneo suite à sa nomination de trésorier de la Province en 1589 et à son mariage avec Anna Maria Mocchia, se lie avec quelques-unes des familles les plus anciennes et importantes de la ville. Le bâtiment est construit sur un lot aux dimensions remarquables, le résultat de l’ union de trois édifices de structure médiévale, dont l’ unification est entreprise par le sénateur Giulio Cesare Pellegrino entre la fin du XVIIe siècle et le siècle suivant. »
''Casa Beltrandi'' (XIXè siècle)
« À la moitié du XIXe siècle, l’administration municipale implique d’office tous les propriétaires des maisons donnant sur via Roma pour une requalification complète et simultanée des arcades. Cette intervention avait pour but de sauvegarder le décorum et l’esthétique de l’artère la plus importante de la ville, par “le coloriage” de toutes les façades des bâtiments, de pair avec la construction des corniches et l’installation du système de récolte des eaux de pluie
La Maison Beltrandi n’était pas le seul exemple survivant de ce premier Plan Couleur, mais le seul en bon état de conservation et au système de couleur encore complet dans sa formulation première. La façade, la restauration terminée, se présente avec une série de moulures architectoniques peintes en trompe-l’ œil, plus ou moins riches et élaborées, notamment avec la quadrature des fenêtres ornées de lunettes ou de tympans, aux silhouettes différentes. Ici, les cadres des fenêtres signalent aussi la hiérarchie des différents niveaux : l’étage noble est caractérisé par les éléments décoratifs plus riches et élaborés, tandis que les étages supérieurs ont tendance à être beaucoup plus simples. »
''Casa Pecollo Sibilla'' (XVIIè siècle)
« Le premier et le deuxième étage, au-dessus des arcades, ont un revêtement mural réparti en carrés réguliers, dessinés par des encadrements en stuc marmorino à imitation du bossage, tandis que deux frises scandent la façade dans le sens horizontal. Ces dernières ont pour fonction non seulement d’interrompre la résille spatiale du faux bossage, mais aussi de supporter matériellement les fenêtres cintrées, dont il ne reste plus que quelques fragments à cause de l’insertion des ouvertures modernes. La bande située au-dessus de l’arcade du porche présente une décoration à fresque où des losanges rouges sur fond blanc s'alternent, délimités par d’épais cadres rouges. Le tout surmonte une frise formée d’ une suite de petits arcs. »
Les 2 maisons ci-dessus : ''Casa Beltrandi'' & ''Casa Pecollo Sibilla''
« Les requalifications successives des façades sur via Roma , entreprises au XIXe siècle, avec l’inévitable enlèvement de l’enduit, ont compromis le stuc marmorino qui en couvrait à l’origine toute la surface. Autour des années trente du XXe siècle, des lézardes et des affaissements des voûtes du rez-de-chaussée ont nécessité une consolidation rapide et la réfection de quelques structures intérieures. Le seul élément décoratif est le cadran solaire, remontant au XVIIe siècle et réalisé à fresque, situé entre l’ouverture droite du deuxième étage et le profil de la façade. Cet instrument précieux pour mesurer le temps en se basant sur la position du soleil était autrefois très répandu et présent sur via Roma, puisqu’il était visible de loin et qu’il servait non seulement les habitants de la ville, mais aussi tous ceux qui fréquentaient les marchés et les foires. Les travaux de restauration récents ont aussi fait émerger une intéressante enseigne murale disposée sur deux lignes, réalisée sur un sommaire blanchiment à la chaux, étalé sur le stuc marmorino pour en limiter l’ aire. L’inscription réalisée avec des lettres en couleur noire, non centrée par rapport aux ouvertures des deux portes-fenêtres du premier étage, dit “CANTINA DI NOVARA/BUON VINO” (cave de Novara/Bon vin), avec au-dessous une autre inscription, plus ancienne, dont on a mis à jour la phrase “PAGA PUNTUALE” (paye ponctuelle). »
''Palazzo Caissotti di Chiusano'' (XVIIè – XVIIIè siècle)
« Avec le mariage entre Giovanni Antonio Caissotti et Silvia Valperga di Rivara, célébré en 1595, l’hôtel entre en possession de la famille Caissotti, originaire de Nice. Il est probable qu’à l’époque il n'était pas encore été remanié, l' immeuble étant formé par deux propriétés selon la répartition originaire du Moyen-Âge. Des modifications substantielles ont été apportées à la fin du XVIIIe siècle, dont la tentative des Caissotti d’unifier les façades des deux bâtiments sur via Roma, en adoptant un riche appareil décoratif, reproposé au XIXe siècle, avec la construction d’ une corniche en encorbellement aux dimensions importantes de facture élaborée, formée par une bande de bordures superposées soutenue par de nombreuses consoles. »
''Palazzo Ferraris di Celle'' (XXè siècle)
« Cet hôtel est le résultat d’une transformation ample et globale des anciens bâtiments, dont l’union a commencé à la fin du XVIIe siècle et a été achevée au XVIIIe. La requalification architectonique de la demeure des Ferraris, originaires de Pavie et venus à Cuneo à la fin du XVIe siècle, se développa parallèlement au renforcement du statut social de l’ancienne et noble famille. L’ensemble architectonique, dont la construction se termina en 1756, n’assumera son aspect actuel qu’en 1788, lorsque le comte Carlo Ferraris di Celle décida de prolonger l’hôtel vers le sud, en bâtissant sur via Seminario et en s’adossant au bâtiment adjacent. L’ ensemble architectonique, aux dimensions remarquables, est rendu encore plus homogène par sa seule façade développée en longueur au-dessus de l’étage à arcades, dont la surface est scandée par trois ordres d’ouvertures alignées aux arcs des arcades, caractérisée par l’alternance de fenêtres et petits balcons pas ou peu en saillie aux deux premiers niveaux, soulignée par la décoration picturale uniforme et homogène. »
''Casa Ventre'' (XVè siècle)
« La Maison Ventre est née de l’union de deux édifices, mais le seul dont la composition et l’appareil décoratif sont intéressants est celui au coin de via Dronero. L’écusson peint sur la façade de cette dernière demeure atteste qu’elle a appartenu aux Farina, originaires de Valenza et s’étant implantés à Cuneo à la moitié du Xe siècle. À l’origine la façade ne s ’élevait que de deux étages sur les arcades, soulignés par des corniches horizontales en terre cuite s’étendant sur toute leur longueur. Cette construction respecte une séparation hiérarchique et sociale commune à tous les bâtiments donnant sur via Roma : au rez-de-chaussée il y a les arcades à voûte d’arêtes, où il y avait la boutique. À l’étage noble il y a l’ appartement de maître, le cœur de la maison, avec ses deux imposantes fenêtres centrales ogivales et, à l’étage supérieur, deux autres grandes ouvertures alignées aux précédentes. L’intervention de restauration a fait émerger l’existence de plusieurs phases décoratives superposées, dont la plus ancienne est dominée par la couleur rouge, avec des tonalités tendant au rouge brique et au noir. L’appareil décoratif près des ouvertures en terre cuite présente des motifs géométriques répétés, tandis que la bande horizontale à la hauteur des balcons, dans des tonalités jaunes, rouges et noires, ne remonte pas à la même époque. »
''Casa Silvestro-Giaime'' (XVè siècle) (maison à gauche sur la photo)
« Au recensement du XVe siècle, le noble Johannis Macarius de Boleris est indiqué comme le propriétaire du bâtiment qui se dressait sur le lot actuellement occupé par la Maison Silvestro-Giaime, ce qui confirme l’importance que cette famille attribuait à la possession d’une résidence sur l’artère urbaine principale. La façade est le résultat d’une restauration soignée commencée en 2006 et terminée en 2007, qui a fait redécouvrir un appareil décoratif d’importance artistique-architectonique. Ce bâtiment est caractérisé par la succession de trois étages au-dessus du grand arc ogival des arcades, dont le mur présente un schéma décoratif au langage plastique, comme en témoignent les vestiges des grandes fenêtres autrefois jumelées, les bandeaux en terre cuite jadis en relief et aussi un cadran solaire. Mais l’unicité de cet immeuble est donnée par l’introduction de matériaux céramiques dans la structure en maçonnerie des lunettes des fenêtres dans un but ornemental. »
''Casa Basso'' (XIVè-XVè siècle)
« La Maison Basso est formée par deux arcades, à l’origine à trois étages seulement. La restauration terminée et le chantier enlevé, ce bâtiment a immédiatement suscité un intérêt particulier à cause de sa haute qualité architectonique et de la présence de frises et décorations. Avant cette intervention, les façades cachaient le passé prestigieux d’ un bâtiment de la fin du XIVe siècle en briques apparentes avec des résidus d’ornements de goût gothique. La datation est justifiée par l’ analyse de la typologie des fenêtres du premier et deuxième étage, les motifs décoratifs des bandeaux, les arcatures saillantes, les archivoltes des ouvertures et des encadrements, aujourd’hui perdus ayant été enlevés dans le passé, le couronnement crénelé et le type de maçonnerie. La surface des façades sur via Roma et Contrada Mondovì a une texture compacte et régulière de briques apparentes aux joints, en mortier clair, minces et parfaits. Les fenêtres, présentant à l’ origine des cadres ogivaux en terre cuite, avec archivolte apparente et fenêtres jumelées à double ressaut, à l’époque de la Renaissance ont fait l’ objet d’ une intervention qui en a modifié les ouvertures, en les dotant d’ une délicate décoration en stuc marmorino. »
''Palazzo della Torre (Vecchio Municipio)'' (XIVe-XIXe siècle ) (ancienne mairie)
« Il semble que le plus ancien des hôtels de Ville se dressait près de la porte de Boves, sur la rue déjà appelée dell’Olmo, qui correspond à l’actuelle via Peveragno, mais le premier siège dont on a des informations sûres est celui qui est connu sous le nom de Hôtel della Torre. Cet hôtel est un ensemble architectonique formé par l’ ensemble de plusieurs constructions bien amalgamées entre elles, compris entre via Roma, sur laquelle il donne par une façade unitaire, et les rues Armando Diaz et Savigliano. D’importants travaux de restauration, entrepris en 1998, ont permis la découverte, inattendue, d’ouvertures avec des cadres en terre cuite d’époque médiévale et les restes d’une crénelure en queue d’hirondelle. Il a gardé sa fonction de mairie jusqu’en 1775, lorsque les services administratifs sont transférés dans le bâtiment d’en face, déjà Collège des Jésuites. ==>
==> Une magnifique fresque, située entre deux ouvertures de l’étage noble, décore la façade sur via Roma. La peinture sur mur est une allégorie qui représente la rencontre entre Gesso et Stura, avec en dessus les armes de la ville. Il s’agit d’une copie de l’original, qui est gardé dans le salon d’honneur de l’Hôtel de Ville actuel. ==>
==> La structure la plus intéressante est sans aucun doute le Beffroi à base carrée qui, du haut de ses 52 mètres, surmonte l’ ancien siège municipal en dominant la ville. Ce puissant volume vertical bâti à l’époque des Anjou a été endommagé à plusieurs reprises par les tirs des artilleries ennemies lors des différents sièges, mais il a aussi fait l’ objet de nombreuses attentions et embellissements, telle la construction d’une flèche pyramidale en cuivre décorée avec huit lions à la fin du XVIe siècle, qui n’existe plus aujourd’hui.
La large fresque, située en-dessous du grand cadran de l’horloge et de la lunette avec les phases de la lune, représente en haut les armes de la Ville soutenues par des anges, avec en dessous les figures allégoriques des fleuves Gesso et Stura et en bas une longue inscription dont il ne reste qu’une partie. »
''Palazzo Bianco'' (XIXè siècle)
« En 1871, Andrea Bianco acheta la maison de la noble famille Mellano Portula pour le transformer quelques années plus tard en bureau de poste et bureau de poste télégraphe au rez-de-chaussée et résidences de prestige aux étages supérieurs. C’est une intervention hautement spéculative qui nécessite la totalité des démolitions de deux anciennes cellules de construction médiévales pour ériger un bâtiment très original dans la solution décorative et de mise en page de façade, développée en 1898 par l'ingénieur Carlo Ponzo (1847-1902). ==>
==> Le plancher du portique est marqué par sept arcs en plein cintre, qui insistent sur des colonnes élancées avec chapiteaux richement décorés sur lesquels repose la façade ponctuée par la succession de trois étages dont la surface est recouverte d’un appareil d'ornement finement travaillés avec des ciments décoratifs. L’originalité de la proposition de Ponzo consiste à la fois dans la conception de la façade et dans l'utilisation de matériaux innovants, tels que le ciment, dont il est un partisan convaincu du potentiel que ce matériau peut offrir en architecture. »
''Palazzo Bonelli'' (XVe siècle) (maison du milieu, sur la photo)
« Cet hôtel a été obtenu en unifiant deux bâtiments, dont les structures médiévales premières sont apercevables en observant la différence de style des arcades, ainsi que la différente décoration du XVe siècle découverte lors des travaux de restauration. La configuration actuelle est vraisemblablement le résultat d’ une première intervention d’unification très probablement entreprise au XVIe siècle, ainsi qu’il est témoigné par la date 1590, partiellement détruite, sur l’un des piliers des arcades. La corniche en encorbellement, aux dimensions importantes et de facture élaborée, formée par une bande de consoles, termine la façade de l’hôtel en dénonçant une deuxième transformation des préexistences. La façade de ce bâtiment a été l’une des premières à avoir fait l’objet d’un travail soigné de restauration, qui a fait apparaître des traces intéressantes d’interventions successives de décoration picturale. On a voulu mettre en évidence les différentes phases ornementales, des traces du XVe au premier et deuxième étage du bâtiment aux exemples réalisés aux XVIIIe et XIXe siècles pour obtenir l’ unification des deux bâtiments. »
''Casa Corneri Fabrone'' (XVIè siècle)
« La maison Corneri-Fabbrone est un complexe architectural basé sur deux lots gothiques, étroits et longs, qui ont donné lieu à deux bâtiments distincts qui présentent un point de vue unificateur, découlant de l'évidente recherche pour trouver une qualification formelle par l'adoption du même ton de couleur.
Le bâtiment de gauche a conservé, sur un fond marmorino, des portions d’un appareil décoratif datant du 16ème siècle qui ne couvre que les deux premiers étages, se terminant par une frise formée par de petites arches, dont il ne reste que quelques traces découvertes lors de la restauration.
Au centre des ouvertures du deuxième étage se trouve une fresque de forme ronde avec une partie centrale le trigramme IHS surmonté d'une croix en blanc sur fond bleu, entouré par le soleil à douze rayons, cette iconographie largement répandue de San Bernardino da Siena lors de ses célébrations eucharistiques.
L’acronyme IHS depuis le Moyen Âge indique, avec des lettres de l’alphabet grec ancien, le nom abrégé de Jésus, et il est largement utilisé comme symbole chrétien dans la décoration des bâtiments. »
'Palazzo Municipale'' (XVIIe-XVIIIe siècle)
« Le siège actuel de la mairie hébergeait à l’origine le Collège des Jésuites. Les travaux de construction du Collège des Jésuites prirent environ trente ans, de 1711 à 1739. En 1773 la Compagnie de Jésus fut supprimée et le bâtiment du collège, en février 1775, fut acheté par la ville de Cuneo. ==>
==> En 1776, le projet pour faire du collège le nouveau siège municipal fut confié à l’architecte Francesco Martinez. Il remodela la façade sur via Roma en créant un hall de réception, qui interrompait la suite régulière des arcades, dont le centre était occupé par une arcade flanquée par deux ouvertures de forme rectangulaire avec au-dessus un œil elliptique. Au-dessus de l’arcade d’entrée, il ajouta le seul balcon en pierre avec parapet à balustres orné par un tympan triangulaire surmonté par les armes de la ville. »
Fin de la visite de la via Roma, centre historique de Cuneo.
« La ville de Cuneo ,fondée en 1198 sur un haut plateau au pied des Alpes maritimes, présente une forme de triangle au confluent de la rivière Stura di Demonte et du torrent Gesso.
La vieille ville est bâtie selon un plan en damier et,à la pointe de ce triangle, de part et d'autre d'une ''Via Maestra'' , devenue la Via Roma. »
Dans le prochain article, visite d'un autre quartier de Cuneo...
SOURCES :
http://www.comune.cuneo.it/territorio/arredo-urbano-e-tutela-del-paesaggio/progetto-di-restauro-delle-facciate-di- via-roma/paline-informative-degli-edifici-di-via-roma.html https://fr.wikipedia.org/wiki/Coni
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A bientôt pour la suite de ce 87ème périple'
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« La meilleure façon de ne pas avancer est de suivre une idée fixe.»
Jacques Prévert
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