Marcoux
Mardi 24 août 2021
Tout petit étang au bas de l’impasse de la Pinée, impasse qui donne accès au parking.
Ce matin, on fait une petite randonnée autour de Marcoux : c’est la randonnée des Croix, boucle de 6km.
Première croix, en face de la mairie, croit qui date de 1587.
Afin d’éviter sa destruction par les révolutionnaires, des habitants de Marcoux l’avaient couchée au sol dans l’idée de la cacher en lieu sûr.
Mais elle s’avéra trop lourde pour eux, et ils ne purent mener leur projet à bien que grâce au renfort de deux « costauds » du village, dont l’un proposa sa cave comme cachette.
Comme il était connu pour ne pas être le paroissien modèle, c’était sans doute le dernier endroit où les révolutionnaires penseraient la chercher !
Elle a été réinstallée en 1816.
Certainement aussi une des plus anciennes du village.
La croix elle- même, en fer forgé, est l’œuvre récente d’un Marcousat passionné de l’histoire du village.
Elle remplace la croix d’origine, détruite, qui surmontait une colonne en pierre, elle-même installée sur un imposant piédestal.
Elle faisait sans doute partie, tout comme le puits tout proche, de l’ancien château de Marcoux, (XIIIème siècle), dont il ne subsiste que des pans de murs que l’on peut encore apercevoir autour de la maison actuelle.
Ce château, ou plutôt maison forte, avait été cédé aux Papon de Goutelas à la fin du XVème siècle.
Croix de « Chez Pacaud » :
Croix de mission , gravée « Chez Pacaud », et datée de 1869.
Par rapport à la date, ce serait la dernière croix de mission érigée à Marcoux.
Les « Croix de missions » ont été installées par la paroisse : autrefois, des prédicateurs étaient envoyés par l’Eglise sur les paroisses pour effectuer des périodes de relance religieuse, prêcher la parole évangélique, diriger des prières, célébrer des offices religieux à l’intention de tous ceux qui le désiraient.
La pratique de ces « missions », qui pouvaient durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, a connu son apogée au XIXème siècle.
C’est d’ailleurs de cette époque que datent la totalité des croix de missions, érigées pour marquer ces temps forts.
Toutes ces croix étaient bénies chaque année lors des « rogations », cérémonies destinées à attirer la bienveillance divine sur les travaux des champs qui se déroulaient durant les 3 jours précédant l’Ascension.
Après une petite grimpette, on arrive à l’intersection de 2 routes d’où l’on a une belle vue sur le village de Marcoux
A cette intersection se trouve la « croix de Gouterelle »:
cette croix en pierre affiche sûrement plusieurs siècles. Maltraitée lors de la Révolution, (le Christ a les bras coupés), elle a ensuite été redressée et étayée. Située à un carrefour important à l’époque, elle devait être utilisée comme reposoir.
Autrefois, pour les cérémonies de sépulture concernant les villages situés sur les hauteurs de Marcoux, les cercueils étaient portés à main d’homme jusqu’à l’église du village. Des pauses étaient bien sûr nécessaires pour les porteurs et des emplacements aménagés à cet effet, les «reposoirs».
La Croix de Jomard, croix de mission de 1845.
Comme bien d’autres, cette croix faisait partie des haltes de prière lors des processions des rogations. Plusieurs itinéraires étaient établis. La procession, emmenée par le prêtre, suivi des enfants de chœur et des participants, s’arrêtait aux différentes croix et le cortège terminait à l’église. Les saints étaient invoqués pour la protection des cultures et notamment de la vigne qui était importante à cette époque. A Marcoux, comme dans toutes les communes rurales, l’agriculture était l’activité principale. Cette pratique s’est terminée à la fin des années 1950.
Nous arrivons à la ferme du Pierrou où se trouve une croix.
C’est la Croix du Pierrou !
C’est aussi une Croix de mission. Elle a été érigée en 1843.
Cette croix se situe sur un ancien raccourci (appelé « Coursière ») qui conduisait à l’école.
On aperçoit le clocher de l’église de Marcoux.
Toujours en descendant, une croix sur notre gauche.
Croix de la Garde : croix de mission de 1854.
Croix bien fleurie par le voisinage.
A côté de quelques ruines : une croix.
C’est la croix de Goutterose
Cette croix avait totalement disparu sous la végétation et était devenue invisible du bord de la route. Elle a été remise en valeur par les employés municipaux du village. On suppose que c’est la croix métallique la plus ancienne de Marcoux.
La Croix de la Bruyerette :
Cette croix avait été érigée en reconnaissance par la famille Couturier après la fin de la guerre de 1914 – 1918 : les quatre enfants mobilisés sur le front étaient miraculeusement tous revenus vivants de l’horrible carnage. Endommagée à la suite d’un accident, elle a été entièrement restaurée par la famille : une fête a même été organisée en 2014, à la fois en souvenir et pour cette deuxième inauguration.
Très vieilles bâtisses en torchis dans le quartier de la Bruyerette.
La boucle se termine avec cette dernière vue sur l’église de Marcoux.
Retour au camping-car.
Après le déjeuner, on va à Boên-sur-Lignon (42130) faire des provisions.
Ensuite, on s’installe sur la très vaste aire mise à disposition par la municipalité de Boên-sur-Lignon.
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Coordonnées du parking de Boën/Lignon : (45° 44’ 38.7” E 4° 0’ 10.5”) S.G.
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A bientôt pour la suite de ce 98 ème périple
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